1. Pouvez-vous citer le nom du Bourgmestre et de 2 échevins ?
2. Citez quelque chose de positif / négatif dans la Commune (ce qui fait votre fierté / mécontentement d’y habiter).
3. Citez 1 ou 2 choses positives réalisées par la majorité communale actuelle.
4. Citez 2 actions / initiatives qui devraient être prises par la Commune endéans les 2 ans.

Ce long we de juin, j’ai rencontré Marc, Martine, Roger et une quinzaine d’autres personnes. Agés de 15 à… 85 ans, étudiants, ouvriers, employés ou pensionnés, tous ont participé avec enthousiasme et entrain à ce petit exercice de démocratie (semi)directe qui, soyons clairs, a pour seul objectif de capter l’opinion d’un petit échantillon de la population (non représentatif statistiquement). Très satisfait, pas content, dubitatif, résigné… : les points de vue sont variés et parfois tranchés… mais souvent pertinents.

Qu’on se comprenne bien : la politique n’a pas à répondre à des demandes ou récriminations particulières puisque par définition, c’est l’intérêt général qui l’anime (celui-ci requérant souvent du courage… politique). Mais en l’absence de rencontres citoyennes à Trooz, ces remarques d’habitants souvent empruntes de bon sens et qui marquent des opinions souvent partagées méritent d’être entendues par tous, et donc pas seulement par les mandataires et ceux qui les accompagnent lors de leurs rencontres en diverses circonstances.

Des constats.

Le 1^er constat saute aux yeux : les Trooziens ont des choses à dire, à proposer, à partager ! Personne n’en doute, mais qui leur en donne officiellement l’occasion ?

Poser ces 4 questions a ouvert la voie à un échange riche de découvertes et d’apprentissages pour les 2 parties. J’en suis cette fois convaincu : des rencontrent citoyennes mériteraient d’être organisées pour que les élus et les citoyens puissent se rencontrer, se parler, se comprendre et réfléchir ensemble à des choses qui pourraient être envisagées dans leur quartier. Nulle crainte de déposséder les mandataires de leurs responsabilités : la démocratie ne peut se limiter aux Collèges, Conseils et Commissions, fussent-elles composées en partie de citoyens, mais doit au contraire s’organiser formellement dans les quartiers.

Deuxième constat : les Trooziens sont (très) sympathiques et conviviaux ! Tout le monde le sait, les Trooziens le vivent et cela participe grandement au bien-être partagé de la communauté.

Troisième constat : beaucoup de personnes s’intéressent peu à la politique et ne perçoivent qu’imparfaitement les rouages de la gestion communale.

Conclusion : la Commune doit faire un pas vers la population… qui doit faire un pas vers la Commune ; tout le monde y gagnerait.

Rentrons dans le vif du sujet…

QUESTION 1 : Et moi, et moi, et moi…

M. BELTRAN, vous êtes connu à Trooz. Heureusement, 2 semaines après les régionales… (n’oubliez pas de faire retirer vos derniers portraits, les prochaines élections n’étant pas prévues avant 2018). Mesdames et Messieurs les échevins, vous l’êtes nettement moins….

Sérieusement, cela n’a pas vraiment d’importance, d’autant plus qu’il ne faut pas trop personnaliser la politique communale mais jouer collectif (que pourrait faire Hazard sans Fellaini et Vertongen ?).

QUESTION 2 : Trooz, je t’aime un peu, beaucoup …

Deux maîtres mots : la tranquillité et la convivialité.

La tranquillité est associée à « la campagne » - un peu en opposition à la ville donc - à son cadre de vie général et à son environnement naturel (on a même cité la Vesdre !). Quant à la convivialité, elle s’exerce entre voisins, participants d’une même activité… Les diverses initiatives de la Commune qui créent et entretiennent les relations entre les gens paraissent assez appréciées, de même que son action sociale en faveur des publics moins favorisés et qui doit être poursuivie.

… pas du tout !

Deux maîtres mots : la propreté et… les trottoirs de la Grand rue.

La propreté est évoquée par une proportion très importante des sondés. Surpris, j’ai demandé à en savoir plus… Les déjections canines fâchent beaucoup de monde : sur les accotements si ce n’est sur le trottoir, à proximité des écoles, en bordure des places publiques… Comment un petit nombre de propriétaires de chiens peuvent-ils impunément porter préjudice à un si grand nombre ? C’est bien de prévenir et de distribuer des sachets (voir l’article du 22 mars sur INFOBLOG), mais il faudrait aussi punir les contrevenants. J’ai promis que je ferais passer le message !

Les poubelles ou la saleté des espaces publics sont aussi souvent cités, tout en reconnaissant que les ouvriers y travaillent. Je crois m’être personnellement habitué à voir tant de déchets souiller nos bords de routes, les espaces publics… ; cette remontrance me sort de ma torpeur ! C’est vrai, nos rues sont généralement assez sales. Si le responsable est avant tout le personnage qui abandonne ses déchets n’importe où, la Commune a le devoir de développer une politique intelligente en la matière (je veux dire qui va au-delà de l’installation et de l’entretien de poubelles) : information, prévention, sanction, sensibilisation (lors des événements comme… les courses à pied par exemple), réseau de poubelles, timing des vidanges… Contrairement à ce que certains pensent, dont des citoyens, multiplier le nombre de poubelles n’est pas une solution : les gens doivent arrêter de penser qu’en tout temps et en tout lieu, les « pouvoirs publics » doivent leur permettre de se débarrasser de leurs déchets ! Pour cela, la Commune doit leur faire savoir. Sinon, c’est vrai, il y en a marre de voir la poubelle de La Fenderie déborder. Ayons des idées originales : installons une poubelle avaleuse style « Méli Parc » à côté de la Maison communale, de l’école de Prayon… et en quelques autres endroits stratégiques et chacun redeviendra un artisan de la propreté !

Les trottoirs de la Grand Route à Prayon concentrent les critiques. Qu’il s’agisse du tronçon de la gare au pont sur la Vesdre (dont la voirie a été refaite voici quelques années) ou de celui allant jusqu’au carrefour de Fond-de-Forêt, les difficultés sont nombreuses : dévers très prononcés, étroitesse, poteaux au milieu du passage, pavés irréguliers… « C’est la galère ! », affirment certains. Ceux qui n’ont pas de voiture souffrent le plus de cette situation. Cela est peut-être à mettre en relation avec la perte générale d’attrait des commerces évoquée par d’aucun (voir ci-dessous).

QUESTION 3 : La majorité positive…

Certains ne trouvent rien de positif… et veulent directement passer aux reproches !  Nous y viendrons mais voyons d’abord ce qu’apprécient les habitants.

Soyons exhaustifs, énumérons tout ce que nous avons entendu : les bancs repeints, les activités sociales, la plaine pour enfants et les buts dans l’espace communal à côté du hall sportif, l’entretien et la réhabilitation de plusieurs petits espaces publics (merci de débarrasser du lierre qui l’étouffe le Christ au bas de la rue sur les Roches à Fraipont)…

Mais aussi le fait que « M. BELTRAN est en train de remettre de l’ordre ». Hein, quoi ? Là aussi, j’ai voulu en savoir davantage : en plus d’avoir "remis de l'ordre" au niveau de l’organigramme communal afin de valoriser aux mieux les compétences des employés de l’Administration, et aussi au niveau de quelques structures périphériques à la Commune, où M. BELTRAN est-il en train de "remettre de l’ordre" ? Et bien en matière d’urbanisme à La Brouck semble-t-il, où l’époque du ni vu ni pris semble remise en cause. Et bien si ça se confirme, cela ne fera pas seulement plaisir aux citoyens qui pensent que les règles sont faites pour assurer le bien-être de tous et doivent être respectées… partout sur le territoire communal.

« M. BELTRAN est en train de remettre de l’ordre en matière d'urbanisme »

Pour le plaisir, citons aussi ces projets loués par une dame (pensionnée dans un mois – elle se reconnaîtra) : la gare (très beau bâtiment), le site de la Fenderie (magnifique endroit), les superbes chemins de promenade, le nettoyage des berges de la Vesdre, la course à pieds qui a fait venir des dizaines de personnes dans le village, le projet d’embellissement et de verdissement de la Place du Marché !

QUESTION 4 : Ce qu’il y aurait lieu de faire dans les 2 ans.

La propreté, l’entretien des espaces publics, des bords de route et des chemins sont très souvent cités. Mais attention, les citoyens sont clairvoyants et pertinents dans leur analyse.

• La propreté ne doit pas être confondre avec l’embellissement (qui ne cache pas la malpropreté !).
• Le laisser-faire général encourage la saleté ; les règles doivent être claires et appliquées pour que les gens retrouvent le chemin de la civilité.
• Une poubelle à l’arrêt de bus de La Brouck (vers Liège) serait utile mais il s’agit d’une voirie régionale.
• Certaines personnes sans voiture ont difficilement accès aux bulles à verre, comme c’est le cas à La Fenderie où une nouvelle bulle pourrait peut-être être installée.
• Les rejets d’eaux usées à Forêt dénotent quelque peu avec le cadre et la beauté du site… ; les habitants aimeraient finalement connaître le régime d’assainissement autonome ou collectif du village et ce que cela implique pour eux.
• Au centre de Fraipont, certains avaloirs mériteraient d’être équipés d’un coupe-odeur.
• Les chemins à entretenir ne sont pas seulement ceux qui sont balisés (ni juste avant un événement), mais aussi ceux qui sont employés par les locaux pour se déplacer, comme du côté de Trasenster et du Trou Renard par exemple.

L’aménagement et l’embellissement des espaces publics. La Place Emile Vandervelde à Fraipont a beaucoup de potentiel et mériterait d’être embellie, sans nécessairement faire de gros travaux couteux. Le parvis de l'église devrait être libre de voitures. Et pourquoi ne pas inviter les riverains à y réfléchir ?

La circulation routière et la sécurité des riverains et usagers faibles posent localement (un gros) problème :

• Rue L. Le Ménager au cœur de Fraipont, très étroite et empruntée chaque jour par des élèves et adultes qui se rendent à pied à la Gare ;
• Rue du Stade à La Brouck où certains roulent excessivement vite ;
• Rue de Halinsart où certains conducteurs de tracteurs inconscients foncent comme au milieu des champs.

Les commerces ne se portent pas tous bien, loin de là et la population le sait. Il n’y a plus qu’une boulangerie (et une seconde du côté du zoning ?) et un vendeur de journaux à Prayon ! Tout en sachant qu’il n’y a pas de solution facile, plusieurs personnes rencontrées pensent que l’attrait de la Grand Route pourrait être amélioré (on parle bien d’attrait, pas d’accessibilité) au bénéfice du commerce.

Et les jeunes ?

Les « jeunes » sont aussi régulièrement cités, sans jamais être fustigés ou dénoncés pour une quelconque insécurité par exemple, mais nombreuses sont les personnes qui s’inquiètent pour leur avenir ! En divers endroits, des adolescents - de Trooz et d’ailleurs - se rassemblent pour dealer (de la drogue, pas des statuettes en plomb), certains jeunes enfants sont parfois laissés à eux-mêmes…

J’ai rencontré 5 adolescents qui ont directement exprimé leurs propres opinions.

Comme leurs aînés, ils apprécient le calme et la tranquillité à Trooz, ainsi que l’ambiance entre jeunes. La mobilité peut leur poser problème (connaissent-ils Covoit’Stop ?). Un seul connaît LetsGO (renseigné par un copain via Facebook). Deux adolescents férus de sport expliquent qu’on en fait bien plus pour les aînés que pour eux… Les jeunes que j’ai rencontrés ne sont pas confrontés à des questions de drogue, mais ils savent que cela existe à Trooz.

Toujours au sujet des jeunes, un adulte de La Brouck est déçu qu’il n’y ait qu’un petit aménagement tout à fait insuffisant en faveur des enfants, nombreux dans son quartier, d’autant plus qu’il existe un bel espace à proximité immédiate de l’école. Tout cela est bien vrai et mériterait l’attention des édiles communaux.

Conclusions. 

Les Trooziens sont épatants ! Rendez-vous dans 6 mois (au plus tard) pour de nouvelles rencontres !

.