Un nouveau commerce de Trooz ferme ses portes
(contact : troozinfo@gmail.com)
Et pas n'importe lequel...
Les commerces naissent, se développent, prospèrent... et périclitent parfois, avant de disparaître. Un peu comme la vie, ils grandissent et se transmettent d'une génération à la suivante mais il arrive qu'une lignée s'éteigne, laissant la place à une autre qui aura tôt fait d'occuper l'espace.
Le jeudi 12 avril, l'agence Belfius de Prayon fermera ses portes. Définitivement. Les activités sont transférées à l'agence d'Angleur, rue Vaudrée. Mais une autre banque ne profitera pas de la "niche commerciale" laissée vacante, car le monde change, vite. Plus besoin de sortir et de faire preuve de civilités avec les employés aujourd'hui : c'est la banque qui vient à vous, via internet. Pour le meilleur et pour le pire.
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Peu importe les publics qui sont ainsi mis en difficulté par la disparition physique d'un service de base : trop cher, pas dans l'air du temps. Cette fermeture s'inscrit dans une logique implacable : celle de la rentabilité "à tout prix" et de la disparition de la mission de service public de la banque.
Des dizaines de communes, dont celle de Trooz, se sont positionnées contre la privatisation de Belfius, rescapée de la crise de 2008 au prix de milliards d'euros d'argent public, que le Fédéral entend aujourd'hui en partie récupérer via la mise en bourse dès cette année de 30% du capital. Une majorité de citoyens aussi considère manifestement que cette privatisation n'est pas souhaitable, comme le montre les résultats de "La question du week-end" de La Libre. Mais c'est l'idéologie libérale qui prévaut actuellement au sommet de la Belgique, celle qui pense que le marché se régule de lui-même, que la sagesse domine la cupidité, que seul l'effort économique mérite rétribution, que l'Etat doit s'effacer devant l'entrepreneuriat privé, que les enjeux environnementaux ne doivent pas contraindre le développement économique et que de toute façon, le progrès nous apportera les solutions. L'idéologie basée sur la croyance que le bonheur et l'avenir de l'homme sont liés à sa richesse et son statut social.
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Quel avenir pour la Grand'Rue et son commerce ?
Une vivacité commerciale qui s'amenuise à Prayon ? C'est une crainte légitime que les autorités communales doivent prendre en considération. Bien sûr, en matière d'investissements, leur marge de manœuvre est limitée aux aménagements de l'espace public (avec d'autres niveaux d'autorités) dont on sait aussi qu'ils coutent cher. Mais bien d'autres initiatives peuvent être imaginées, en collaboration avec les habitants et les commerçants, pour améliorer le cadre et donc l'attrait et la qualité de vie dans la Grand'Rue. Plusieurs ont été exposées sur ce blog au cours des dernières années.
Combien de temps l'espace commercial de l'agence Belfius défunte restera-t-il fermé. Combien de temps la devanture rappellera-t-elle que des décennies durant, les habitants ont bénéficié d'un service de qualité et de proximité ? Va-t-on blanchir la vitrine pour cacher la décrépitude d'un espace qui serait abandonné ? Où sera-t-il transformé en logement ?
Le Shoe Discount à Prayon mais aussi la boucherie Baiwir à Nessonvaux : 2 autres commerces dont le premier fermera rapidement ses portes alors que le second a cessé ses activités récemment.
Quatre ans après avoir rejoint le Collège, et à six mois des élections, l’Echevin MR des affaires économiques, Christophe Marck, a décidé d’organiser la première réunion de sa Commission. On attend impatiemment la convocation et l’ordre du jour que l’on imagine chargé, vu le retard à rattraper mais aussi l’avenir à baliser. Parmi les sujets à discuter, l'activité économique de la Grand’Rue de Prayon très certainement.
Il nous reste une importante chose à faire : remercier tous les gérants et les employés de l'agence du Crédit Communal de Trooz d'abord, de la banque Dexia ensuite et de la banque Belfius enfin, qui ont servi pendant des années leurs clients avec compétence et gentillesse. Remercier aussi tous ces autres commerçants de Trooz qui ont longtemps animé la vie de leur quartier et laisse(ro)nt un grand vide.
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