« Il est gentil vous savez… »
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Certains propriétaires plus dangereux que leurs chiens
Le 31 mars 2014, le Conseil communal arrêtait* l’ordonnance de police administrative portant sanctions administratives des incivilités, des infractions mixtes (…) commune à la Zone de police SECOVA**, en remplacement de l'ordonnance du 17 septembre 2012.
Au titre I « Les incivilités », chapitre III « Les animaux », article 8 dudit règlement, on lit ceci :
Est passible d’une amende administrative en vertu du présent règlement :
- tout détenteur d’animal domestique ou d’élevage, à l’exception des chats, qui le laisse divaguer sur le domaine d’autrui, qu’il s’agisse du domaine public ou de propriété privée ;
- toute personne qui ayant sous sa garde un chien, l’excite ou ne le retient pas lorsqu’il attaque ou poursuit les passants, quand même il n’en serait résulté aucun mal ou dommage ;
- toute personne qui ne tient pas son chien en laisse sur le domaine public.
Un dimanche comme les autres…
Même si l’hiver est doux, il faut un peu de volonté pour sortir de chez soi et se lancer dans une course à pied d’une dizaine de kilomètres sous un ciel gris. Et pourquoi pas le circuit de la course communale de 2015, puisqu’il passe par le Thier ?
Descente par le petit bois de la Spinette afin d’éviter la pente raide qui conduit directement au Trou Lina. Mais dans ce bois aussi, une pente raide qui me rappelle que je dois inviter M. Degée à revenir voir les lieux où il serait utile de réinstaller une quinzaine d’escaliers.
Et puis le chemin étroit entre la ligne de chemin de fer et la Vesdre jusque la rue de la Vesdre à la Brouck. Un bonjour aimable à 2 propriétaires qui tiennent chacun leur chien en laisse.
Un peu après l’étroit passage à hauteur de la maison natale de Jean Lejeune, le début de la rue de la Vesdre et... un sale cabot déchaîné défendant un tronçon de route, dont les canines vont glisser sur mon mollet droit. Je me dis qu’il a eu de la chance car vu sa taille moyenne, j’aurais pu prendre la décision de le jeter dans la rivière. Je me resaisis aussitôt : le canidé n’en peut rien ; c’est son maître, peu être vautré dans son fauteuil devant un jeu débile du dimanche midi, qui est fautif.
Une huitaine de kilomètres sans mauvaise rencontre qui me permet de me concentrer sur mon mal aux jambes et les raisons incompréhensibles qui nous poussent à la souffrance gratuite et inutile. Tiens, je n’ai même pas entendu les 2 chiens de l’ancienne carrosserie de la rue Sainry (route sans issue puis chemin menant au Thier) : c’est vrai que c’est plutôt lors de mon passage à 7H30 du matin pour aller prendre le train qu’ils se font un plaisir de réveiller le voisinage.
Le dernier kilomètre n’est qu’une belle descente du Bois Lemoine jusqu’au Thier par un chemin souvent emprunté par les marcheurs et adeptes de VTT. Les premières maisons isolées et l’absence du cleps qui, d’habitude, me casse les pieds et veut m’empêcher de passer devant la bâtisse de ses maîtres. Encore 300 m avant la délivrance.
Les toutes premières maisons du hameau du vieux Thier et puis subitement, un colosse noir aboyant furieusement qui surgit et traitreusement me contourne pour me surprendre comme le ferait un chacal avec sa proie. Il est heureusement hésitant et, après avoir dû m’arrêter, je passe sur le côté non sans le défier. Le maître n’est pas seulement irresponsable, il est certainement sourd et aveugle. A moins que : 20 minutes plus tard, le chien a été rentré et je ne pourrai donc pas le photographier.
Conclusion : un règlement de police c’est bien, le faire connaître et respecter c’est mieux.
Il faut être très strict avec les (propriétaires de) chiens : les accidents ne sont pas rares et ils peuvent parfois être dramatiques. Une responsabilité que je me permets de rappeler à la majorité.
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* par 9 voix pour, 0 voix contre et 7 abstentions pour les articles 44 à 46 du règlement proposé, ces 7 abstentionnistes ayant des états d’âme concernant la possibilité d’imposer une amende administrative de maximum à 175 euros aux auteurs mineurs d'au moins quatorze ans d’une infraction, et donc aussi la disposition selon laquelle le fonctionnaire sanctionnateur diligente dans ce cas la procédure d'implication parentale, la procédure de médiation locale et la prestation citoyenne effectuée par le mineur suivant des modalités prévues dans la loi du 24 juin 2013 relative aux sanctions administratives.
Quelle confiance ont ces 7 élus dans le travail des fonctionnaires chargés d’appliquer ce règlement ?
** le règlement d’Esneux est un peu différent et… plus pertinent en matière d’entretien des parcelles privées qui peuvent ainsi être plus accueillantes pour la faune et la flore sauvages.
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