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Voir articles des 10 et 15 septembre 2015

Enquête publique jusqu’au 6 octobre 2015

La demande de permis d’urbanisation introduite par Vincent et Damien Sacré porte sur la construction de 15 à 18 maisons unifamiliales, une voirie de desserte en cul-de-sac et un bassin d’orage Rue du Boultay à La Lonhienne.

Attention : ce n’est qu’après obtention du permis d’urbanisation que le promoteur pourra vendre les 15 à 18 parcelles à des particuliers qui pourront alors chacun introduire un permis d'urbanisme pour la construction de leur maison.

La consultation du dossier au Service communal de l'Urbanisme m'a permis de constater que le projet aujourd’hui soumis à enquête publique est beaucoup plus réfléchi que l’esquisse initiale et tient bien mieux compte de la nécessité de préserver les éléments structurant du paysage, d’inscrire les futures habitations et infrastructures dans leur environnement, de faciliter les contacts et la convivialité entre voisins et d’organiser la circulation automobile et la sécurité des divers usagers.

Grand merci au Service de l'Urbanisme !

Deux éléments importants 

1.        Contrairement aux anciens permis de lotir, le permis d’urbanisation ne prévoit plus qu’on dessine toutes les parcelles sur le plan terrier mais une zone de construction où viendront s’implanter un maximum de x maisons (leur nombre n’est donc plus précisé). Cela offre une meilleure possibilité de disposition harmonieuse du bâti en fonction de la situation locale.

2.        La Commune dispose d’une Commission consultative de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité. C’est dès lors cette CCATM qui doit analyser le projet, en lieu et place :

• de la CRAT (Commission Régionale de l’Aménagement du territoire), et ;
  
  
• du CWEDD (Conseil wallon de l'Environnement pour le Développement Durable), le projet portant sur une surface de… 1,98 ha, inférieurs donc aux 2 ha requis pour la réalisation d’une Etude d’Incidence sur l’Environnement (EIE).

Quelques éléments à considérer

-->  mon avis

-       Intégration dans l’environnement. Le terrain présente une pente naturelle de 13 à 20% selon un axe SE – NO. Un talus pouvant atteindre 5 m sépare la rue du Boultay de la rue parallèle projetée dans le lotissement. S’y trouve une haie vive comptant plusieurs arbres marquant le paysage. Ces éléments conditionnent la visibilité du site selon l’endroit où l’on se trouve.

• la haie sur le talus sera conservée ;
• la plantation de 10 arbres indigènes est prévue au niveau du bassin d’orage qui se veut « paysager » et en bordure de la nouvelle voirie du lotissement (1 chêne pédonculé, 1 aulne glutineux et 7merisiers) ;
• une zone de transition paysagère est prévue à l’arrière des maisons, entre la zone d’habitat et la zone agricole, sur une surface totale de 29 ares sur laquelle seront plantés des arbres fruitiers hautes-tiges ;

-->  Une véritable attention à saluer.
-->  Les haies vives plantées par les futurs propriétaires sur les limites de leurs parcelles devront aussi être constituées d’espèces indigènes.

-       Intégration dans le bâti existant, matériaux. Le parti pris au niveau du projet est de former un ensemble homogène du point de vue des matériaux ; " ils sont restreints et s’intègrent au milieu rural ". S’y ajoutent les mesures paysagères.

-->  Les urbanistes veillent à ce que la couleur des matériaux des nouvelles constructions soient « dans le ton » de celles qui existent déjà. Notion bien vague qui a déjà conduit à de tristes et choquantes réalisations.

-       Gabarit des maisons. Il sera limité à Rez + 1 étage + toit.

-       Traitement des eaux usées. L’ensemble du périmètre est repris en zone d’assainissement autonome ; l’épuration des eaux devra se faire via une micro station pour chaque maison.

-->  Les particuliers peuvent s’ils le souhaitent rassembler leurs eaux usées en vue de leur traitement dans un même ouvrage d’épuration. 
--> En théorie, les micro-stations agréées fonctionnent bien. Dans la pratique, cela requiert de ne jamais couper l’oxygénation (même quand on part en vacances) et un entretien régulier… et assez couteux. Peu de privés souscrivent un contrat d’entretien avec le vendeur. Conséquence : les résultats d’analyse des eaux de sortie de tels systèmes après quelques années sont… mauvais.

-       Evacuation des effluents épurés. Le sol en place est très peu perméable en profondeur et ne permet pas la réalisation d’un bassin ou de tranchées d’infiltration performants. Le projet prévoit donc le rejet des eaux traitées à la parcelle dans un fossé à ciel ouvert à creuser le long de la nouvelle voirie du lotissement qui, après passage par un bassin d’orage d’une capacité de l’ordre de 180 m³, se déversera dans le fossé existant en bordure de la rue Lonhienne. A cela s’ajoutera la citerne d’eau de pluie de 10 m³ imposée à chaque habitation (dotée d’un ajutage afin d’assurer leur rôle de tampon à hauteur de 3 m³).

-->  Ok si les effluents sont effectivement épurés. Sinon cela va créer une pollution et des désagréments pour les habitants en aval. Comme on l’observe déjà en divers endroits de la Commune.

-       Evacuation des eaux de pluie. Les eaux de pluie suivront le même cheminement que les effluents traités à la parcelle.

-->  Vu les volumes à évacuer en cas d’orage, après temporisation dans les citernes d’eau de pluie et le bassin d’orage, il faudra s’assurer du bon entretien du réseau de fossés et des canalisations d’eaux de pluie jusqu’au rejet des eaux dans le ruisseau de Sainry.

-       Rétrocession de la voirie et de la zone d’espace vert à la Commune. Et donc aussi leur entretien.

-->  Compréhensible pour la voirie. Beaucoup moins pour l’espace vert.

-       Parking des voitures. Deux places sont prévues pour chaque logement, sur terrain privé.

-       Chemins piétons. Un chemin est prévu côté sud pour intégrer la rue au réseau de chemins communaux.

-       Population. Le projet est conçu pour accueillir une population mixte : type de bâti et taille des parcelles variables.

-       Convivialité. A l’entrée du projet se trouvera une placette. A l’Est de la voirie, la bande de terre entre la nouvelle voirie du lotissement et la haie existante au sommet du talus bordant la rue du Boultay, la zone  sera rétrocédée à la Commune et sera donc publique.

N'oublions pas que ce projet doit aussi et avant tout s’inscrire dans la perspective de l’urbanisation progressive de tout le quartier de la Lonhienne, très largement repris en zone urbanisable au plan de secteur.

RV ce lundi 5 octobre pour évoquer cette perspective. 

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