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Quand l'information fait défaut, le riverain empoigne la faux

                                                                                                     (enfin, la tondeuse...)

La pelouse de la Cité du Thier : terrain d'expérimentation de la gestion différenciée des espaces verts à Trooz.

Concours de jardins naturels : une belle initiative communale...

...mais une information une fois de plus minimaliste

Pour ceux qui veulent en savoir plus

Mon jardin au naturel.

                             Mais encore ?   

En écrivant « L’homme qui plantait des arbres », Jean Giono a réussi comme personne d’autre à faire aimer l'arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres. Sa vision n’était pas que romantique mais également dictée par ce besoin de reconstituer un capital naturel qui avait été largement décimé en Europe au cours des siècles précédents. 

Si la Wallonie ne manque pas d’arbres, les espaces accueillants pour une nature diversifiée se sont malheureusement raréfiés avec l’urbanisation, le développement des infrastructures de transport et l’intensification de l’agriculture. Et avec eux beaucoup d’espèces constitutives de notre diversité biologique.

Les jardins privés, qui totalisent des surfaces considérables à l’échelle d’un village ou d’une commune, peuvent constituer des refuges très appréciés pour la flore et la faune sauvages. Ils sont même un maillon de plus en plus important du maillage écologique, indispensable pour la pérennité de cette biodiversité. Comme on n’attire pas une abeille avec du vinaigre, il y a lieu de connaître les besoins, parfois les exigences, du hérisson, du rouge gorge ou de la petite tortue (papillon) pour espérer les observer à proximité de la maison. Un jardin n’est pas l’autre et quelques simples aménagements peuvent transformer une pelouse traditionnelle en une Arche de Noé.

Voici donc quelques idées pour ceux qui voudraient donner un coup de main à la Nature et améliorer leur propre jardin. Pas besoin d’un vaste espace, quelques mètres peuvent déjà suffire ! 

• conserver une petite surface au fond du jardin à ne faucher qu’après le 15 juillet : les plantes ont ainsi le temps de fleurir et une multitude d’insectes d’y trouver gîte et couvert ;
• préférez les haies formées d’espèces d’arbres et d’arbustes de chez nous. Les aubépines et les sorbiers par exemple produisent des baies appréciées des oiseaux. Nos espèces intègrent aussi bien mieux le bâti dans le paysage ;
• le lierre, cette plante grimpante verte toute l’année, forme un abri protecteur aux oiseaux, et aussi du nectar en      automne, à une époque où toute autre plante est déjà en fruit ;
• proscrire tous les pesticides qui sont toxiques pour l’environnement et dangereux pour la santé humaine : les fourmis et les limaces participent aussi à l’équilibre naturel ! Quant aux pucerons, on peut s’en débarrasser avec du purin d’orties. Les coccinelles sont aussi une arme naturelle efficace. Tout n’est parfois qu’une question de regard (conseils pratiques sur www.adalia.be) ;
• si c’est possible, l’installation de petits murets de pierres sèches ou de tas de bois mort serviront d’abris pour nombre d’espèces animales ;
• les bottes de tiges creuses et de tiges à moelle, bûches de bois percée de nombreux trous… sont rapidement utilisées par les osnies (abeilles solitaires non dangereuses) dont les couleurs métalliques rouges, vertes, bleues… sont un ravissement, tout comme l’écologie très évoluée de ces insectes.

Pour finir, sachez que Jean Giono a aussi écrit « J’ai rencontré le plus malheureux des déshérités. Celui pour qui planter un arbre n’est rien. » C’est quoi l’inverse de déshérité ?   

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