Un nouvel échevin... pour un nouveau départ (3ème)
Affaires économiques
(contact : troozinfo@gmail.com)
Tout responsable politique le sait (ou doit le savoir) : devenir échevin n’est pas un aboutissement, mais un nouveau départ.
Affaires économiques (voir l'article du 20 février)
- travailler à l’amélioration de l’attrait général de la Grand’Rue
Comment encourager les gens à venir (ou à s'arrêter) à Trooz et ainsi faire bénéficier les commerces d'une plus vaste clientèle potentielle ?
On se trouve ici à cheval sur différentes compétences (travaux, propreté, commerce, mobilité, sécurité, embellissement…) et donc à l’intersection de plusieurs échevinats ; c’est donc tout le Collège qui doit se mobiliser. Disons-le d'emblée : vu la configuration de la Grand'Rue, ce n'est pas une tâche facile ; tous les élus sont bien conscients des enjeux et des améliorations ont déjà été apportées. Néanmoins...
M. Marck a un important rôle à jouer en encourageant l’association des commerçants installés dans la Grand’Rue à Prayon, Fraipont et Nessonvaux (mais aussi ailleurs que dans la Grand’Rue), à se fédérer plus étroitement et à faire des propositions (constructives et réalistes) pour améliorer la situation du commerce local. A M. Marck ensuite, en tant que représentant des autorités communales, à les analyser et à présenter au Collège les initiatives que ces autorités pourraient mettre en œuvre. Nul doute que le métier de notre nouvel échevin l’aidera dans cette tâche.
Il faudrait aussi qu'un seul membre du collège soit l’interlocuteur privilégié des commerçants ! En tant qu’échevin des affaires économiques, c’est à M. Marck à assumer ce rôle : les indépendants porteurs d’initiatives ne doivent plus rencontrer de difficultés à communiquer avec la Commune comme ce fut parfois le cas dans le passé.
- promotion
Ne confondons pas tout : l’échevin des affaires économiques n’a pas la mainmise sur les taux de TVA et les heures d’ouverture des commerces... ! Les autorités communales ne doivent néanmoins pas négliger les risques de disparition du commerce local et notamment des « petits » indépendants » qui font vivre la Grand’Rue et les gros villages (la fermeture de l’agence BNP Paribas Fortis de Prayon nous le rappelle). La promotion du commerce local devrait être renforcée, notamment auprès… des Trooziens ! M. Marck en est évidemment conscient.
Le site internet communal se veut exhaustif et liste une grande majorité des commerces et des pourvoyeurs de services installés à Trooz.
Si cette liste devait faire l'objet d'une publication (comme on le voit dans bien d’autres communes et comme il y en a eu une naguère à Trooz également), il faudrait imaginer une formule moins ringarde que les traditionnels cahiers peu pratiques et aussi sexys qu’un annuaire téléphonique, qui finissent au mieux dans un tiroir, au pire à la poubelle. Avant toute initiative du genre, un état des lieux du commerce et des services (inventaires des points faibles et des atouts…) mériterait d’être fait, s’il n’existe déjà.
J’entends déjà le Collège évoquer la plateforme LetsGO comme une nouvelle initiative des autorités de promotion du commerce : ne prenons pas les vessies pour des lanternes et laissons d’abord cet outil faire ses preuves en matière d’information sur les services communaux et les attraits touristiques locaux.
Trooz est aussi concerné par le développement de centres commerciaux en périphérie (avez-vous entendu parler du futur centre qui s’installera dans 2 ans dans les « anciens » bâtiments de l’ALE entre le carrefour de Dolembreux et le centre de Beaufays ?).
Un mot (en attendant un article complet) concernant la liaison CHB que certains (dont d’anciens candidats sur la liste communale du MR) voient comme une solution pour amener de nouveaux clients à Trooz ; au-delà du coût pharaonique (oubliez les estimations pour ce genre de projet), des dévastations et des nuisances qu’elle engendrerait, cette route favoriserait avant tout... de nouvelles implantations en périphérie et l'exode des clients, sans parler des problèmes de circulation qu'elle génèrerait… dans la vallée ! Pour les distraits, l’ancienne majorité communale souhaitait l’aménagement d’une bretelle d’autoroute rejoignant directement la vallée… en « compensation » du projet autoroutier. Espérons que le bon sens reprendra le dessus.
- image de Trooz
Dans la continuité de la promotion du commerce, l’image que renvoie la Commune de Trooz auprès des habitants de l’entité et de ses voisines influe sur leur envie d’y venir… faire leurs achats. A quoi pense-t-on quand on parle de Trooz ? De l’ancienne fabrique d’automobiles Impéria, des anciennes usines de Prayon, de l’inscription « Bonne Fête » (sans « s ») surplombant la Grand’Rue lors du dernier Noël… Mais encore ?
De nouveaux atouts émergeants ou en devenir à Trooz doivent rajeunir progressivement l’image de la commune : la maison médicale Trooz Santé, le développement et la promotion des sentiers balisés, une voie de circulation lente dans la vallée (pour les piétons et les vélos), la restauration du bâtiment du Maka et le développement d’un nouveau pôle culturel et touristique à la Fenderie (à taille - très - humaine, rassurez-vous), l’embellissement des espaces publics communaux et l’amélioration de la convivialité, la valorisation du petit patrimoine… Est-ce suffisant pour venir jusqu’à Trooz quand on n’y passe normalement pas ? En tout cas, si tout cela se fait, on sera dans la bonne voie.
Il sera utile de penser à tout cela, M. Marck.
Et aussi à l'entrée de Prayon par la route régionale venant de Chaudfontaine (qui pourrait bénéficier d’un petit aménagement pour renforcer l' "effet de porte" de l'agglomération)* et au zoning de la SPI + dont les plantations sensées améliorer l’intégration dans le paysage sont tout à fait insatisfaisantes (et ça fait des années que c'est comme cela).
* et pourquoi pas une fresque murale sur le pignon de briques du bâtiment côté gauche, comme il en existe une magnifique à l'autre extrémité de la Commune (ancienne publicité pour la Vanguard III à Nessonvaux).
.
- Parc d’activités
Vous n’êtes pas sans savoir, M. Marck, que la Commune a déjà imaginé la création d’un nouveau parc d’activités sur son territoire. Quelle commune wallonne ne rêve pas d’en disposer, sinon d’agrandir celui / ceux qui existe(nt), dans le secret espoir de récolter plus de taxes... ?
Cette vision municipaliste est contre productive car elle engendre une multiplication et une dispersion irréfléchie des "zonings" en raison de leur répartition sur une base beaucoup trop marquée par les limites administratives, et pas assez sur les aspects techniques beaucoup plus objectifs (accès, fournitures d'énergie...).
N'oublions pas que Trooz dispose déjà du zoning de Prayon, et qu'il s'y trouve certains espaces libres ou à réaffecter (ou qui se libèreront dans les prochaines années) qui pourraient accueillir des modules modernes de bureau pour des TPE et des PME, auxquels pourraient être adjoints des espaces de création et des ateliers de taille moyenne et multifonctionnels. Trooz n'a pas, ou plus, la vocation à accueillir des entreprises actives dans l'industrie lourde ou la manutention de gros volumes !
Un nouveau zoning nécessiterait de sacrifier de nouveaux espaces agricoles et forestiers à l'entrepreneuriat, qu’il serait ensuite nécessaire de connecter au moyen de nouvelles voiries, d’équiper, de sécuriser… Bref, la fausse bonne idée.
.