Le château de la Fenderie
Sentinelle altière et pittoresque d’un site classé, ce château est le gardien de la mémoire de plus de 400 ans d’une vie de labeur et d’adresse manuelle dans des fenderies de fer, des forges, des usines à canons et, de 1897 jusqu’en 1969, dans un laminoir à zinc créé par les frères Ancion.
C’est à une famille de marchands liégeois, les Hellincx, que nous devons cet édifice original. Sur le pignon de façade en moellons de grès, au-dessus des trois rangées de hautes fenêtres, quatre chiffres en fer forgé témoignent de son année de construction : 1651. A la base du pignon, les traces d’une porte obturée et d’un âtre laissent deviner l’existence d’une construction plus basse qui aurait disparu avec l’aménagement du bief. La tour latérale gauche, la plus ancienne, est étrangement surmontée d’une section en encorbellement. A l’intérieur de la tour, l’escalier qui permet d’accéder aux différents niveaux.
A droite du château, perpendiculaire au mur de soutènement, un mur percé de deux ouvertures : sans doute le dernier témoignage de la chapelle Sainte-Anne qui apparaît, dès 1673, dans les actes notariaux.
La commune de Trooz est propriétaire du château. S’il ne se visite pas, il attire le regard et éveille la curiosité des peintres, des photographes et des randonneurs de passage.
Olivier Baltus (contact : troozinfo@gmail.com)
Merci aux personnes ayant participé à la correction de ce texte.
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